LEXIQUES

L’attention est un processus cognitif qui permet de sélectionner et de focaliser les ressources mentales sur un stimulus, une tâche ou une information particulière, tout en ignorant les autres stimuli ou distractions présentes dans l’environnement.
Selon le bouddhisme originel, l’ “attention juste”, samma sati en langue pali, exprime la capacité d’observer en équanimité. C’est-à-dire : l’attention est une focalisation de la conscience, à travers laquelle, par effet de miroir, la conscience elle-même se dévoile rétroactivement.

Terme emprunté à Looby Macnamara dans sa vision de la permaculture qu’elle applique à l’humain.
La bordure est un espace de transition entre deux zones aux caractères bien définis. De par sa nature de liaison, la bordure multiplie les possibilités de rencontre. C’est une zone extrêmement riche, de grande diversité qui génère un écosystème foisonnant donc particulièrement productif. La bordure se comprend comme une “zone franche” qui, bien que possédant des frontière claires, se vit à l’interne comme un monde de possibles infinis.
Les zones de transition dans la vie humaine recoupent les moments de changements, les rencontres entre vivants, humains, cultures ou générations et les limites personnelles.

Le terme désigne des “centres subtils” ou “points de jonction de canaux d’énergie” dans le Kundalini Yoga. On dénombre habituellement 7 chakras principaux répartis le long du tronc jusqu’au sommet de la tête.

Avoir la conscience de : être présent à … la définition est clairement orientée sensorialité*.
B. Lesage dans “Un corps à construire” fait une vraie différence entre : “avoir conscience de son corps” et la “conscience corporelle”. Les pratiques corporelles développent la conscience du corps ou son “usage” comme marcher, bouger, toucher etc… Cela n’implique pas forcément la conscience de le faire et le “comment cela se fait” qui, elle, parle d’exploration s’appuyant sur des paramètres définis tels que poids, appui, support, tension, tonus, ajustement, sensation, etc.

Concept provenant principalement des traditions ésotériques, théosophiques et énergétiques. Il désigne une dimension subtile du corps humain, invisible à l’œil nu, mais considérée comme un champ d’énergie vitale qui interagit avec le corps physique et les autres plans de conscience.
La couche éthérique est souvent associée au premier chakra (chakra racine). Elle a notamment pour fonction d’alimenter le corps physique en énergie (similaire au Qi en médecine chinoise), de protéger le corps contre les influences extérieures et de participer à la guérison et à l’équilibre des organes.

Dans le cadre de la gouvernance distribuée et partagée, le design repose sur la décentralisation du pouvoir, la participation active de tous les membres, ainsi que sur des outils et méthodes adaptés (écocratie, sociocratie, holacratie, permaculture sociale). Il promeut une culture de la confiance et de l’adaptabilité.
Cette approche permet de créer des systèmes résilients, où chaque membre se sent responsable et impliqué, tout en préservant la flexibilité nécessaire pour s’adapter aux changements.

Dans le cadre de la médecine traditionnelle chinoise (MTC), il décrit le mouvement ou la circulation d’une forme d’énergie à travers les corps.
Dans le cadre de la physiologie, il désigne les processus métaboliques et électrochimiques qui permettent au corps de fonctionner.
Dans le cadre de la physique (notamment des ondes), il désigne la propagation de l’énergie via des ondes (lumière, son).
Dans le cadre postural, il est une des composantes de l’accordage corporel, dont les deux autres niveaux sont temporel et spatial.

La « formulation » d’Arno Stern est un concept de sémiologie de l’expression qui décrit un répertoire universel de signes graphiques, innés et indépendants de la culture, issus de la mémoire de la formation de l’organisme humain.

Dans le cadre des pratiques de Présence Active, le gardien du Drala est la personne dont le rôle est de prendre soin du groupe ainsi que des individus de l’équipe.
Le drala (terme tibétain) représente une énergie sacrée, une présence puissante et bienveillante qui transcende les limitations ordinaires de la perception. Cette notion a été développée par Chögyam Trungpa Rinpoché (1939–1987), un maître bouddhiste tibétain.

Le terme « holistique» vient du grec « holos » qui signifie « tout » ou « entier ». Il désigne une approche qui considère un système, un être vivant ou une situation dans sa globalité, en prenant en compte l’ensemble de ses composantes et leurs interactions. Il se distingue ainsi d’une vision réductrice ou analytique qui isole les éléments les uns des autres. Il est utilisé autant en écologie, en éducation, en management qu’en médecine.

L’homéostasie est un concept central en biologie et en physiologie qui désigne la capacité d’un organisme à maintenir un équilibre interne stable, malgré les variations de son environnement externe. Elle fonctionne et repose sur des boucles de régulation ou feedback loops qui ajustent en permanence les paramètres.

Selon la définition de Carl G. Jung (psychiatre et psychanalyste suisse), l’individuation est le processus par lequel un individu devient un être unique, intégré et complet, en harmonisant ses différentes facettes psychiques. Voyage vers la réalisation de soi où la personne découvre et accepte ses aspects conscients et inconscients.

L’intention désigne un état mental par lequel une personne décide consciemment ou inconsciemment d’agir dans un but précis.
Selon le bouddhisme originel, l’“intention juste”, samma sankappa en langue pali, couvre les notions de lâcher-prise, d’acceptation et de bienveillance. Nous nous trouvons au cœur de ce qui nous permet de donner un sens, une direction à notre “Intention”. Toute pensée est liée à un vécu ancré dans sa culture. Cela influence le sens.

Les chaînes musculaires, lignes de tension fonctionnelles, permettent de comprendre comment le corps transmet les forces et organise les mouvements de manière globale, plutôt que muscle par muscle.
Il existe diverses systématisations de “chaînes musculaires” : Busquet, Mézière, chaînes myofasciales de Myers, et GDS (G. Denys-Struyf), pour les plus connues.

Le corps humain n’est pas un objet, c’est un océan de flux et de jaillissements. Le continuum du mouvement (créé et exploré par Emilie Conrad – 1934-2014) est une recherche dynamique sur ce que signifie être un être humain. La biologie permet, la culture modifie.
Derrière l’influence culturelle sont camouflés les mouvements essentiels et primaires communs à toutes formes de vie. Ces mouvements fondamentaux sont une « cosmologie » de la vie, où la forme se forme et s’informe, fluidiquement mutable, se dissolvant et se façonnant à l’infini.

La coordination motrice est la capacité à organiser et synchroniser efficacement les mouvements du corps, en impliquant plusieurs muscles et articulations afin de bouger harmonieusement et de façon fluide. Elle s’appuie et repose sur la collaboration de divers systèmes : nerveux, musculo-squelettique mais aussi sensoriel.

La dure-mère enveloppe et protège le système nerveux central (cerveau et moelle épinière). C’est la plus épaisse et la plus résistante des trois méninges, située en superficie par rapport à l’arachnoïde et à la pie-mère.
Elle a pour fonction de protéger le cerveau des chocs et des traumatismes, de le maintenir en place, de soutenir la circulation du liquide céphalo-rachidien et de drainer le sang vers le coeur à travers des vaisseaux sanguins.

En psychologie notamment transpersonnelle, l’espace matriciel décrit un cadre ou un champ d’interactions où se déploient des dynamiques psychiques, relationnelles et énergétiques, où s’élabore la conscience*.

Les fascias sont des tissus conjonctifs fibreux qui enveloppent, soutiennent et relient tous les éléments du corps : muscles, os, organes, nerfs, vaisseaux sanguins et même les cellules. Ils forment un réseau continu tridimensionnel, souvent comparé à une “toile d’araignée” ou à une “combinaison moulante” qui maintient la cohésion du corps.

Schème moteur vertébré qui se déploie dans l’espace droite-gauche. Le membre avant et le membre arrière bougent ensemble du côté identique comme lors de la reptation du serpent qui se déplace.
Le bébé commence à explorer sa latéralité lorsqu’il rampe en engageant le bras et la jambe du même côté. Ça consolide l’axe vertébral qui relie et sépare les deux côtés.
Ce mouvement structure la capacité d’intention.

Schème moteur vertébré qui se déploie dans l’espace haut-bas. Les bras et les jambes bougent ensemble, comme dans le saut de la grenouille.
Dans ce schème, le bébé, puis le jeune enfant ainsi que l’adulte vont renforcer la stabilité et la solidité du système par la force du repoussé. Sans stabilité pas de mobilité possible.
Ce schème structure la capacité d’action.

L’intégration est un processus qui consiste à assembler, organiser et coordonner des données, des sensations, des mouvements ou des connaissances pour produire une réponse ou une action cohérente, unifiée et efficiente.
Il existe différents types d’intégration : sensorielle, motrice, cognitive, neuro-fonctionnelle, sociale, pour les plus étudiées.

Régions symétriques de la partie postérieure du tronc, situées de chaque côté de la colonne vertébrale, délimitées en haut par les dernières côtes, et en bas par les crêtes iliaques, communément appelées “bas du dos” ou “reins”.

Le Souffle* est un terme générique qui représente l’élan de vie, les Esprits viscéraux en sont une première émanation. Les Esprits viscéraux guident les souffles*; les souffles sont produits par les mouvements de la vie; les élans du Coeur orchestrent et produisent l’harmonie entre les Esprits et les souffles. Ils désignent les aspects psychiques, émotionnels et spirituels associés à chacun des cinq organes principaux (Cœur, Foie, Rate, Poumon, Rein).

Dans le cadre de la médecine traditionnelle chinoise (MTC), il décrit un le mouvement ou la circulation d’une forme d’énergie à travers les corps. Voir Qi.

Les Po sont associés à ce qui appartient à la terre dans ma vie terrestre. Leurs mouvements sont une pression vers le bas. Les Po, âmes terrestres, fixent l’humain dans un corps, dans une forme. Ils sont responsables de notre vie corporelle, des sensations, des réactions, du sensitif, du végétatif. Ils soutiennent le dynamisme de l’être, la vitalité non contrôlée par la conscience. Ils sont associés au Poumon-Métal.

Les Hun sont associés à ce qui appartient au Ciel dans ma vie terrestre. Leurs mouvements sont un élan vers le haut. Les Hun, âmes célestes, permettent à l’humain de percevoir, sentir, éprouver des sentiments, de construire des pensées. Elles développent connaissance et conscience à la lumière des esprits du Ciel et du Coeur.
Les Hun sont libres de circuler, ils animent nos perceptions sensorielles. Il sont associés au Foie-Bois.

Les liquides corporels sont une des principales composantes du corps. Ils recouvrent l’ensemble des liquides organiques à l’exception du sang (xue*). Ils vont des plus subtils aux plus denses. Ils ont pour fonction de nourrir, nettoyer, lubrifier, clarifier, rafraîchir… on les trouve partout et sont très liés aux souffles*.

Constituer une vie nécessite des matériaux de base qui s’organisent de manière spécifique, ce sont les essences “Jing” qui en l’expression. Elles portent en elles les spécificités génétiques des parents ainsi que celles du Ciel. À un moment donné, le Souffle* vital lié au Ciel vient sur le “Jing” porter son animation, ce qui permet à une nouvelle vie de débuter.

Circulations vitales, forment l’ensemble des cheminements, des trajets qu’empruntent les souffles, le sang et tout ce qui entretient la vie. 
C’est l’ensemble du réseau qui permet à la vie de s’écouler.

Le Shen est associé aux esprits qui descendent du Ciel, ils sont l’expression de l’animation céleste. En tant qu’“Esprit viscéral” incarné, il s’exprime à plusieurs niveaux selon le contexte. En tant qu’“esprits extérieurs” à l’être humain, ils permettent à l’ordre des choses d’advenir. Ils manifestent l’ordre naturel. Ils sont un modèle de conduite pour le Shen circulant à l’intérieur du corps. 
Dès la conception, les esprits sont attirés par la subtilité des essences propres à la nature humaine, ils viennent dans la matière et confèrent à celle-ci conscience et discernement. On parlera des qualités de coeur propres à une personne ce qui lui confère sa souveraineté et de ce fait nous devenons maître de notre vie. Le Shen est associé au Coeur, au sang, aux éléments Feu.

Souffle originel (Yuan Qi), fonde et détermine l’existence d’un être.

Les souffles président à toutes les mutations et activités dans le corps. Bien que multiples, ils peuvent être catégorisés selon les 5 agents. Dans le corps, les 5 souffles ont leurs propres caractéristiques et sont reliés aux organes vitaux.

Dans le cadre de la médecine traditionnelle chinoise, le système est qualifié d’analogique car il indique qu’une chose est suffisamment semblable à une autre, d’un certain point de vue, pour que leur analogie permette de les catégoriser ensemble.

Le sang montre la vie, elle en est une expression visible. Élaboré dans le foyer moyen, c’est après son passage dans le coeur qu’il devient “une douce chaleur de la vie” et qu’il abrite les Esprits*.

Le Yi est lié et participe aux souffles de la terre dans l’élaboration et le fonctionnement de la conscience et du mental. Il ébauche les formes prises dans le mental, nourrit le Coeur et lui permet d’élaborer une pensée. Il est très lié aux humeurs du moment, collecte ce qui deviendra la mémoire. Le Yi parle de nos dispositions intérieures.

Le Zhi est associé aux souffles de l’eau dans l’élaboration et le fonctionnement de la conscience et du mental.
Il rend compte du lien à l’origine ainsi qu’à la continuité dans le déroulement de la vie, en fonction de cette origine. Il maintient l’identité par la connexion au Ciel Originel qui peut s’exprimer dans le coeur si celui-ci est vide et apaisé. Le Zhi parle de notre tournure d’esprit de fond et des volontés qui nous habitent.